3 caisses d’orange Tarocco pour 1 idée en 2 temps
Voyant le virus venir d’Italie, j’ai pensé que la vitamine C, ça ne pouvait pas nous faire de mal … J’ai donc commandé 3 caisses d’oranges Tarocco, une pour chacun des plateaux regroupant 80 salariés travaillant dans le digital tourisme, secteur campings, villages de vacances et hôtellerie. Les oranges Tarocco proviennent directement des pentes de l’Etna en Sicile, ce sont mes préférées.
3 jours après la livraison, annonce de confinement général en France ; tout le monde passe en télétravail, sauf les 3 caisses d’oranges encore presque pleines… et moi (pour raisons pratiques).
Très vite, porté par une surconsommation de café et de vitamine C, j’ai compris que le télétravail, qui était presque anecdotique jusque-là dans les organisations, allait devenir un standard y compris dans les structures les plus conservatrices.
Sur le principe, ce futur nouvel ordre ne me posait pas de problème. Cependant, une interrogation a surgi face à ce grand vide autour de moi : comment des structures similaires à la nôtre, dont le quotidien se base sur l’échange, la formation continue informelle au sein et entre les différentes équipes, des structures qui vivent grâce à l’énergie du lien en somme, vont-elles pouvoir avancer comme avant ? Autrement dit, sans ce lien fort, aurons-nous encore l’énergie nécessaire au partage d’information et à la montée en compétence des salariés, notamment des nouveaux ? C’est rien moins que notre culture d’entreprise qui se retrouvait du jour au lendemain dans la balance.
Je me suis dit qu’il fallait imaginer de nouvelles bonnes raisons pour être ensemble et cultiver ce lien qui devient sens.
Dans un premier temps j’ai réfléchi, lu, échangé pour voir comment faire évoluer nos bureaux, nos points de rencontres, les différentes organisations. Puis je me suis dit qu’on pouvait aller plus loin en se délocalisant de manière éphémère chez nos clients (campings et village de vacances) et ainsi intensifier les échanges, créer du lien en mode intensive, en version immersive.
L’idée était née : des coworks dans des lieux de vacances. Quelques notes, quelques échanges avec des proches m’ont poussé à creuser mais l’actualité sanitaire et la vie se sont chargé de ranger tout ça dans de jolis cartons.
Entre 2 confinements plus ou moins stricts, je me rends chez un client aux Pays-Bas pour faire le point. En aparté de nos sujets de travail, il m’explique que le projet de « fusion » de leurs 3 sièges est lancé : les 4 000 employés seront bientôt réunis dans un seul bureau avec 1 000 places assises, impossibilité contractuelle d’être présent plus d’une journée par semaine mais par ailleurs un budget permettant aux familles avec enfants en bas âge de délocaliser leur bureau dans un village de vacances afin de leur garantir de bonnes conditions de télétravail pendant les vacances scolaires ; des conditions meilleures que dans un appartement devenu trop bruyant et/ou trop petit entre 9h à 17h.
Je suis rentré des Pays-Bas et j’ai relu mes notes dans le train, en me disant que le nord de l’Europe était en avance sur le Sud sur ces questions. J’ai également pensé qu’il fallait ouvrir cette idée à un réseau plus large que le mien afin de la transformer en réalité.
3 mois plus tard, nous étions une vingtaine de personnes d’expertises très diverses au Sérignan Plage dans l’Hérault pour le week-end de Pentecôte, en séminaire, en « Cowoliday » …
Et après 3 jours d’échanges passionnants, nous avons dit GO !
![manuel-mirabel.jpg](https://cowoliday.blob.core.windows.net/strapi-uploads/assets/manuel_mirabel_22a16a56e1.jpg)
Manuel MirabelCEO de Cowoliday